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 Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral

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Le Gauchiste

Le Gauchiste


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MessageSujet: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyJeu 4 Juin - 2:09:50

Analyser la pensée d’Alain Bonnet de Soral, plus connu sous le nom d’Alain Soral, est important dans ce contexte de crise économique propice à la propagation de discours fascistes. Ce genre de discours a d’autant plus de risques de gagner en influence que ladite crise a révélé la lâcheté, la veulerie, la trahison des partis de gauche et d’extrême-gauche. En outre, Soral est suffisamment habile pour saupoudrer ses diatribes de réflexions apparemment progressistes et de critiques relativement pertinentes de divers groupements politiques (le NPA, Bertrand Delanoë et son équipe municipale…) ou phénomènes de société (le communautarisme, le « féminisme » de la bourgeoisie…). Ce faisant, il espère endormir la vigilance de son auditoire et, ainsi, faire passer « en fraude » sa camelote d’extrême-droite.
Nous avons divisé notre analyse visant à démont(r)er l’imposture soralienne en 7 thèmes :
1°) Doubles discours et contradictions ;
2°) Récupération au profit de l’extrême-droite d’auteurs, de pratiques et de combats qui ne sont pas les siens ;
3°) Fascisme et poujadisme ;
4°) Antisémitisme ;
5°) Stalinisme ;
6°) Apologie de régimes répressifs ;
7°) Arrivisme et haine de classe.

Cette division est en partie arbitraire puisque certaines déclarations d’Alain Soral peuvent avoir leur place dans plusieurs des thèmes ci-dessous développés.



1°) Doubles discours et contradictions

Soral a compris que, s’il veut « ratisser large », il doit avoir un discours flou et changeant, et savoir « s’adapter à son public ». Cette faculté d’adaptation lui permet, certes, d’espérer rencontrer du succès au-delà des seuls nostalgiques du IIIè Reich… mais c’est au prix de ridicules pirouettes théoriques et pratiques.

Soral, qui n’hésite pas à se dire « marxiste », considère pourtant qu’il existe un « intérêt général des citoyens du monde » … Une négation en paroles de l’existence de la lutte des classes… Mais aussi et surtout un propos bien dans l’air du temps qui, n’en doutons pas, plaira aussi bien aux citoyennistes d’ATTAC qu’aux fachos partisans de l’association Capital/Travail !
C’est sans doute en qualité de « marxiste » que Soral qualifie le FN de « mouvement qui évolue vers la vraie gauche, la gauche sérieuse, la gauche économique » . Dans la foulée de cette affirmation hasardeuse, Soral conseille de lire « le programme économique » du Front National. Merci du conseil, Alain ! Une petite visite sur le site du FN peut toujours servir, effectivement ! Même si – crise économique oblige – le FN passe désormais sous silence ses propositions les plus ouvertement pro-patronales (sur la Sécurité sociale, notamment), il reste encore largement assez de « matière » sur leur site pour voir que ce parti est à 100% au service de la bourgeoisie. En vrac : « libérer au maximum l’entreprise des contraintes de toute nature qu’elle subit », « libérer le travail et l’entreprise de l’étatisme, du fiscalisme et du réglementarisme », « renégociation de la durée hebdomadaire du temps de travail par branches d’activité. Permettre en particulier de ‘gagner plus à ceux qui travaillent plus’ », « simplification du Code du travail », « créer un cadre favorable à l’entreprise, notamment aux PME », « baisser la pression fiscale » et notamment l’impôt sur la fortune et l’impôt sur les sociétés, développer les « régimes de retraite complémentaire par capitalisation », « assurer un service minimum dans les services publics », « obtenir des économies budgétaires en réorganisant la Fonction publique, par l’introduction du principe de mobilité et le non-remplacement d’une partie des départs en retraite ». Ah ! c’est donc ça la « vraie gauche » ! ‘fallait y penser… Avec une telle conception de la « gauche économique », il n’est pas étonnant que Soral puisse dénoncer la « société d’assistanat » tout en continuant à se prétendre « marxiste »…

Soral affirme, à propos de la police et de l’armée : « il y a très longtemps que ces gens-là n’ont plus aucun pouvoir en France, on peut leur cracher à la gueule tant qu’on veut » et qualifie les flics de « pauvres fonctionnaires qu’ont le plus haut taux de suicide de France » . Mais il affirme par ailleurs « nous sommes dans un régime totalement policier et totalitaire […] on est dans une société intégralement policière et dégueulasse » . La France, « régime totalement policier et totalitaire »… où les flics « n’ont plus aucun pouvoir » depuis « très longtemps » ? La contradiction est évidente, mais Soral espère probablement séduire les jeunes de banlieue et une partie de l’extrême-gauche avec sa rhétorique pseudo-libertaire et anti-keuf, tout en rassurant ses soutiens (et souteneurs) d’extrême-droite avec un discours plus traditionnel sur le thème de l’autorité qui n’est plus respectée. (Au passage, nous ne saurions trop conseiller aux partisans d’Alain Soral de tester la validité des assertions de leur Grand Chef en « crachant à la gueule » de tous les flics qu’ils croisent. Avec un peu de chance, à force de coups de tonfa et de GAV, ils deviendront d’authentiques révolutionnaires.)

Il y a quelques années, Soral évoquait « l’inculte – et désormais pas drôle – Dieudonné » (Alain Soral, Abécédaire de la bêtise ambiante, Jusqu’où va-t-on descendre ? , Pocket, Paris, 2003, p. 112). Il lui reprochait notamment de ne pas oser montrer du doigt cette « ‘communauté invisible’ certes surreprésentée dans le show-biz en termes de quotas, mais à laquelle il doit aussi son doux statut de rigolo » (Ibid., p. 114). « Communauté invisible », comprendre : les Juifs. Soral fait désormais liste commune avec « l’inculte » Dieudonné aux élections européennes de 2009… L’humoriste ( ?) est pourtant au moins aussi con aujourd’hui qu’en 2002, lorsque Soral écrivait ces lignes… en revanche, il est vrai qu’en matière d’antisémitisme, Dieudonné a accompli d’immenses « progrès » ces derniers temps !

Même type de revirement concernant les Arabes et/ou musulmans. Soral affirmait l’année dernière : « Aujourd’hui, on voit très bien que le Système diabolise les maghrébins. […] Vous Français arabo-musulmans et nous Français du Front National sommes diabolisés par le même système […] Toutes les saloperies qu’on raconte aujourd’hui sur les maghrébins de banlieue, sur les ‘kärchérisables’, c’est les mêmes qu’on a racontées sur Le Pen et les gens du Front National… et elles sont aussi fausses ! » … Soral souffre sans doute d’amnésie, il nous faut donc lui rappeler ses positions antérieures sur le sujet : « Leur seul espoir [aux Algériens], c’est qu’on y retourne [en Algérie]. » (Ibid., p. 15) ou « celui qui se comporte en colon, de plus en plus c’est le Beur » (Ibid., p. 99) ou : la France devient « un pays d’Anglo-Saxons névrosés envahis de Maghrébins hostiles » (Ibid., p. 124) ou encore, à propos de la situation en banlieue populaire dans les années 60 : « Les seuls qui posaient problème, déjà, c’étaient les Algériens qui se tenaient à l’écart dans la solitude, la peur, l’islam et la Sonacotra, et dont les jeunes, peu nombreux encore, foutaient déjà la merde » (Ibid., p. 40). Soral est démasqué par ses propres écrits : il fait partie de ce Système qui « diabolise les maghrébins », qui « raconte des saloperies sur eux » ! …Il est vrai qu’il a, depuis, changé radicalement de stratégie à leur égard : il espère même les incorporer à l’ « avant-garde » des bataillons d’extrême-droite : « Les premiers qui devraient se battre pour la préférence nationale, ça devrait être les Français d’origine immigrée, parce que c’est eux que [l’immigration] met le plus en danger. » Soral se plaît à répéter que le Système « divise pour mieux régner » : c’est indéniable… Tout aussi indéniable que le fait que lui-même divise pour mieux régner ! Après avoir fait des maghrébins des boucs-émissaires, il leur conseille de se retourner contre les nouveaux arrivants en France et, au passage, il se dédouane de ses propres responsabilités en accusant un « Système » (impersonnel) d’être à l’origine de leur stigmatisation.

Dans cette même optique, lors d’une conférence à Fréjus en 2008, Soral a affirmé à propos des exactions commises aux Invalides lors d’une manifestation le 23 mars 2006 : « Moi j’étais très content de voir, effectivement, le ‘bolossage’ des petits cons du CPE… Tout ça est quelque part bon signe. » Le plus amusant est que les fafs présents dans la salle ont applaudi ces propos d’Alain Soral! Les mêmes qui, en d’autres circonstances, mettent en avant l’existence d’un racisme anti-blanc pour convaincre les électeurs d’accorder leurs suffrages à l’extrême-droite… Bonjour l’hypocrisie…

Ultime contradiction, à propos de ses opposants, Soral affirme : « ces gens-là ne vous sortent que des références des années 30 » … Or, lui-même ne se gêne pas pour « sortir des références des années 30 », en se réclamant notamment des pacifistes de cette période qui, se plaint-il, ont eu de gros problèmes après la guerre. De deux choses l’une. Ou bien les connaissances historiques de Soral sont très limitées (ce qui, après tout, n’est pas à exclure)... Ou bien il n’ose pas se réclamer trop explicitement de Jacques Doriot, Marcel Déat, Fernand de Brinon et autres « pacifistes des années 30 » qui ont été inquiétés à la Libération, non pas pour pacifisme mais… pour collaboration avec les nazis ! Soral fait parfois preuve d’un peu plus de discrétion et brouille les cartes en se faisant passer pour un « homme de progrès »…



2°) Récupération au profit de l’extrême-droite d’auteurs, de pratiques et de combats qui ne sont pas les siens

Les diatribes de Soral sont truffées de références, parfois explicites, à des auteurs qui ne sont pas d’extrême-droite. C’est bien connu : la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale. Soral tient donc à nous faire savoir qu’il a lu Guy Debord (tout en affirmant par ailleurs qu’il est « la partie de l’œuvre de Marx accessible aux publicitaires » , Ibid., p. 96 ), Jean-Claude Michéa, Michel Clouscard (référence à « l’idéologie du désir » ou dénonciation de la récupération de Nietzsche par des intellectuels de gauche), Pier Paolo Pasolini ( « codes intégralement fascistes de la mode » ), Pierre Clastres…
De là où ils sont, Debord, Pasolini et Clastres ne risquent pas de protester… Concernant Michéa : les thèses qu’il développe dans ses essais sont contestables, mais il n’en reste pas moins évident que c’est de manière abusive que Soral se sert d’elles comme caution à sa prose d’extrême-droite. Nous ne pouvons que vous inviter à vous faire votre propre opinion en lisant L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes, Impasse Adam Smith, L’empire du moindre mal, etcetera.
Quant à Michel Clouscard (dont les thèses sont, là aussi, contestables – mais, présentement, là n’est pas la question), dans une tribune libre dans L’Humanité (30 mars 2007), il a tenu à préciser qu’ « associer […] d’une manière quelconque nos deux noms [le sien et celui de Soral] s’apparente à un détournement de fonds. Il s’avère qu’Alain Soral croit bon de dériver vers l’extrême droite (campagne pour le FN). Il veut y associer ma personne, y compris en utilisant mes photos à ma totale stupéfaction. Je n’ai en aucun cas autorisé Alain Soral à se prévaloir de mon soutien dans ses menées prolepénistes. Le Pen est aux antipodes de ma pensée. » Clouscard étant décédé le 21 février 2009, gageons que le fossoyeur Soral va pouvoir reprendre tranquillement son « détournement de fonds »…

Soral se plaît également à affirmer que « Marx voterait aujourd’hui Le Pen. » Sans doute conscient que cet « argument » est trop visiblement spécieux, il prétend aussi que votent pour le FN « des branchés, des marginaux, […] des anciens d’Action Directe » … A défaut de correspondre à une quelconque réalité, cette façon de présenter l’électorat FN est bien plus sympatoche que celle qui dépeindrait les partisans de Le Pen sous les traits de bourges de la région PACA, de vieilles rentières, de boneheads alcooliques (ah ouais mais nan… eux, ‘faudrait déjà qu’ils trouvent le bureau de veaute) ou encore de petits patrons/commerçants/artisans (qui ont eu l’occasion de montrer, tout au long du XXe siècle, qu’ils constituaient le terreau de toutes les réactions).
Dans la même veine, Soral reprend à son compte le concept de décroissance, se dit « assez proche de certains écologistes » . Il évoque aussi « un processus de domination par l’intégration du flic » . Ce qui est juste, seulement voilà : ça sonne très « Mai 68 » (cf. les slogans du style « Tue le flic qui est dans ta tête. ») dont Soral est, comme chacun sait, un contempteur ! Plus fort encore, il s’imagine même rejoindre un jour « les anti-système radicaux qui vivent uniquement de récup’ dans les poubelles, et dans des endroits squattés » et il n’hésite pas à prendre la défense de Julien Coupat. Et puis quoi, ensuite ? Une apologie des black-block ? A un tel stade d’opportunisme et de démagogie, tout est possible…

Démagogie toujours, lorsque Soral justifie son soutien aux PME en disant que des « économistes marxistes » prônaient un tel soutien dès les années 90. « Économistes marxistes » que, bien sûr, il ne cite pas… Et pour cause puisque soit ils n’existent pas, soit ils ne sont pas marxistes !

Alain Soral se réclame abusivement de la « dialectique. » En fait, il ne s’agit que d’un artifice rhétorique bien commode dont il use à chaque fois que son arrivisme ou sa médiocrité intellectuelle menacent d’éclater au grand jour. Ainsi, à ceux qui s’étonnent de sa trajectoire politique, Soral répond qu’elle est « dialectique ». Et sa fâcheuse tendance à faire de Karl Marx un apôtre de l’extrême-droite est – devinez quoi ? – « dialectique » !

Notons que cette tendance à la récupération de tout et n’importe quoi va au-delà du seul Alain Soral : c’est une véritable mode à l’extrême-droite depuis quelques temps. Presque tous se disent maintenant « révolutionnaires » (en période de crise économique, ça passe mieux que « contre-révolutionnaires » ou « royalistes »… mais il s’agit de « révolutionnaires » bien particuliers : des « révolutionnaires » qui sont anticommunistes primaires, qui soutiennent les contre-réformes du gouvernement et qui agressent les grévistes). Et pendant que certains fachos se réclament de Che Guevara, d’autres découvrent les situationnistes… Des identitaires se prétendent même « enfants de la Commune et du 6 février 1934 ». Comme s’il était possible d’établir une filiation entre le premier gouvernement prolétarien de l’Histoire et une tentative de coup d’Etat fasciste ! Cela étant dit, le 6 février 34, on leur le laisse et on confirme : ils en sont bien les héritiers !
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyJeu 4 Juin - 2:11:45

3°) Fascisme et poujadisme

Dans sa préface à Jusqu’où va-t-on descendre ?, Soral supposait que le « libéral libertaire bourgeois bohème » trouverait ses écrits « poujadistes » ou encore « fascistes » (Ibid., p.12). Eh bien, si tel a vraiment été le cas en 2002 lorsque cet essai est sorti, force est de constater que le « li-li bo-bo » – que pourtant nous n’apprécions pas – aura cette fois-là eu raison. Puisque, quelques années plus tard, Soral se vantera d’avoir écrit certains discours de Jean-Marie Le Pen. Rien d’étonnant quand on voit à quel point les thématiques fascistes et poujadistes sont au cœur de la « pensée » soralienne.

Dans une conférence de mars 2009, entre une référence à la propagandiste du IIIe Reich Leni Riefenstahl et une dénonciation de l’ « idéologie maçonnique » , Soral trouve quand même le temps de se montrer choqué par le tribunal de Nuremberg ( « On tue tous les nazis, parce que c’était le Mal donc on les raye de la planète terre.» ) et par l’épuration à la Libération… Cette conférence se déroulait pourtant à l’initiative du Parti Populiste (extrême-droite), dont le programme mentionne le rétablissement de la peine de mort pour les auteurs de « crimes de guerre, […] assassinats, actes de barbarie, tortures d’innocents », donc on ne voit pas trop pourquoi Soral s’indigne des exécutions de nazis et de collabos (à moins qu’il ne considère pas les Juifs, les Tsiganes et autres communistes qui ont été massacrés comme de « vrais » innocents ?). Soral estime aussi que « de toute façon, le métissage c’est la violence » … Assertion guère compatible avec celle-ci, également de son « cru » : « On [le peuple français ?] est un métissage réussi puisque cohérent, lent, accepté, etcetera. » Alors, le métissage c’est la violence, oui ou non ? Comme nous l’avons vu précédemment, Soral se fiche pas mal de s’empêtrer dans ses contradictions puisqu’elles sont « dialectiques ».
Soral nous offre encore un magnifique exemple de « dialectique » quand il déclare : « quand on est marxiste, on doit fonctionner sur des concepts marxistes, quand on abandonne tout ces concepts pour se fonder sur des concepts petits-bourgeois, on se casse la gueule » avant d’affirmer que « pour faire quoi que ce soit de subversif en politique » , il a plus confiance dans les « patrons de bistrot, les chauffeurs de taxi et ce qu’on appelle la petite-bourgeoisie » que dans les profs et les étudiants. Karl Marx voyait-il dans ces catégories de population une force révolutionnaire ? A-t-il prôné la dictature des patrons de bistrot ? Ou bien écrit « petits-bourgeois de tous les pays, unissez-vous » ? Soit Alain Soral a accès à des textes cachés de Marx, soit – c’est plus probable – il se sert, pour appuyer ses théories bancales, de ces mêmes « concepts petits-bourgeois » qu’il reproche à d’autres d’utiliser.

Typiquement poujadiste est la défense soralienne du « petit patron », prétendue victime de la « persécution fiscale » et de la « méchanceté des prudhommes » . Soral se livre à cet exercice en se réclamant notamment de « Michéa » … On le comprend : pour réussir la prouesse de défendre ouvertement une fraction du patronat tout en restant « marxiste-compatible », il fallait au moins la caution d’un intellectuel qui se réclame du Socialisme (et pas de la « gauche » : dans l’esprit de Michéa, ce n’est pas la même chose… c’est même antinomique)… Au passage, Soral se livre à des reproches (malheureusement !!) infondés concernant Arlette Laguiller : selon lui, dans ses discours, elle ne ferait pas de différence entre petit patronat et grand patronat… En réalité, dans ses interventions, cette réformiste patentée de Laguiller flétrit presque uniquement le « grand patronat » … comme si les autres patrons étaient plus respectables !

Soral ressort également une ruse habituelle du fascisme pour servir de « paratonnerre » à la bourgeoisie en temps de crise économique : il dénonce régulièrement et avec insistance le « capitalisme financier spéculatif » et la « finance mondiale spéculative » , espérant que les exploités ne s’apercevront pas que le problème est plus global et que c’est toute la société de classe (Alain Soral compris) dont ils doivent se débarrasser. Dans « Qu’est-ce que le national-socialisme ? », texte daté de juin 1933, Trotsky remarquait déjà que « tout en se prosternant devant le capitalisme dans son entier, le petit bourgeois déclare la guerre à l'esprit mauvais de lucre. »
Cette autre sentence soralienne participe de la même logique du « paratonnerre » : « Ce monde [du marché] est porté par les élites blanches occidentales judéo-protestantes » Il s’agit ici, en réduisant le capitalisme à ses seuls partisans juifs ou protestants, d’épargner le catholicisme (dont Soral se réclame – entre mille autres « étiquettes », il est vrai !) ainsi que les Arabes et/ou musulmans dont Soral veut se faire de nouveaux alliés, convaincu qu’il est que « dans l’imaginaire politique africain ou maghrébin, c’est un type de gauche Le Pen, hein… et même d’extrême-gauche parce que c’est pas des régimes très cools là-bas. »

Au cas où vous en auriez douté, Soral manie fort bien la théorie du complot et a des talents certains en matière de réécriture de l’Histoire : « [Les Noirs] étaient issus de l’empire colonial qu’ils ne détestaient pas particulièrement d’ailleurs, en dehors de certaines élites financées souvent on sait pas trop par qui… » Comme dirait un chanteur sarkozyste : « Ah ! Le temps béni des colonies… » Eh oui, Soral, c’est bien connu : les colonisés ne détestaient pas particulièrement la puissance coloniale, cette dernière a décidé d’elle-même, spontanément et sans pression d’aucune sorte, de quitter le continent africain et, d’ailleurs, depuis la décolonisation, la France a totalement cessé de s’immiscer dans les affaires intérieures du Gabon, de la Côte d’Ivoire, du Tchad ou du Togo…

Enfin, dans la rubrique « comment, par la calomnie, l’extrême-droite assassine Jaurès une seconde fois », cette citation : « La position de Le Pen est très respectable et très cohérente, même sur le plan de l’immigration, du racisme, etcetera, elle est très saine, c’est une position de patriote français de gauche du début du siècle, c’est la position… il serait même à la gauche de Jaurès aujourd’hui ! » … Sûrement, oui !! Le Pen est à peu près autant à la gauche de Jaurès que l’était l’homme qui l’a abattu, Raoul Villain, qui fut membre du mouvement catholique du Sillon et du groupe d’étudiants « nationalistes » de la « Ligue des jeunes amis de l’Alsace-Lorraine »…



4°) Antisémitisme

L’antisémitisme, ce socialisme des imbéciles, est très apprécié d’Alain Soral. Il s’agit, là encore, de détourner la colère populaire vers des boucs-émissaires. Mais ce brave Soral, décidemment très prévoyant, n’a pas attendu la crise économique pour distiller son poison. En 2004, déjà, il déclarait : « Quand avec un Français, Juif sioniste, tu commences à dire ‘y a peut être des problèmes qui viennent de chez vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. Ce n'est pas systématiquement la faute de l'autre, totalement, si personne ne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds.’ Parce qu'en gros c'est à peu près ça leur histoire, tu vois. Ça fait quand même 2500 ans, où chaque fois où ils mettent les pieds quelque part, au bout de cinquante ans ils se font dérouiller. Il faut se dire, c'est bizarre ! C'est que tout le monde a toujours tort, sauf eux. Le mec, il se met à aboyer, à hurler, à devenir dingue, tu vois. Tu ne peux pas dialoguer. C'est à dire, je pense, c'est qu'il y a une psychopathologie, tu vois, du judaïsme sionisme (sic !) qui confine à la maladie mentale. » …Puis, cette année : «Il y a quand même un milliard de chrétiens qui s’excusent face à 15 millions de Juifs… C’est quand même bizarre, il a dû se passer quelque chose pour qu’on soit obligés de s’humilier à ce point là, que notre pape soit obligé de demander pardon parce qu’il y a un évêque ultra-marginal qui a dit trois conneries » Les « conneries » de Richard Williamson étant « juste », pour rappel, ses déclarations selon lesquelles « 200 000 à 300 000 Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz. »

Intéressante également, cette déclaration de Soral qui reprend le stéréotype, popularisé par le Protocole des Sages de Sion, du Juif fauteur de guerre : « M. Finkielkraut était pro-croate, M. Bernard Kouchner… euh… M. Cohn-Bendit… euh nan pas Cohn-Bendit… C’était Bernard-Henri Lévy, il était pro-bosniaque, ils ont chacun choisi leur camp afin d’attiser la haine et la violence. On ne sait pas trop pourquoi, ils ont dû tirer ça à pile ou face... » Au risque de décevoir Soral et ses groupies, il est important de souligner que l’anéantissement de la République fédérale socialiste de Yougoslavie a des causes multiples et complexes, n’ayant rien à voir ni avec Finkielkraut ni avec BHL. Pire encore : Finkielkraut et BHL n’auraient jamais existé que cela n’aurait strictement rien changé au sort des peuples des Balkans.

Courageux mais pas téméraire, Soral, peut-être lassé des agressions physiques et des décisions de justice défavorables, se replie la plupart du temps sur des propos plus allusifs visant « l’autre d’une telle communauté que je ne nommerai pas » , stigmatisant Daniel Cohn-Bendit en tant que « parasite de la société française… qu’il insulte ! » ou affirmant : « La France [que les mecs de banlieue] n’aiment pas, je ne l’aime pas non plus… C’est la France de Bernard-Henri Lévy, je ne l’aime pas non plus. » Que l’on soit bien clairs : les personnalités auxquelles Soral s’en prend sont souvent méprisables. Seulement, bien d’autres le sont tout autant et dont Soral ne pipe pourtant pas un mot. Et il n’est pas compliqué de comprendre quel est sans doute le but – et quel sera assurément le résultat – des envolées soraliennes visant Bernard Kouchner, Alexandre Adler, BHL, Jacques Attali, Laurent Fabius, Alain Finkielkraut, Élisabeth Lévy, etcetera. Ces diatribes permettent à Soral de passer pour un type qui ose s’en prendre aux « puissants » alors qu’elles ont pour fonction objective, en ne visant que des personnalités à l’origine ethnico-religieuse (supposée !) commune, d’épargner la bourgeoisie dans son ensemble en détournant le prolétariat des approches strictement classistes.



5°) Stalinisme

Soral a gardé de graves séquelles de son passage par le Parti dit « Communiste ». Il n’hésite pas à qualifier la CGT de « réseau de résistance ou d’opposition traditionnelle » alors que cela fait au moins sept bonnes décennies que la Confédération Générale de la Trahison est un obstacle aux tentatives d’émancipation des prolétaires. Pour Soral, « tout ce qui est de l’ordre de la violence […] et de la guerre civile, c’est forcément un truc qui affaiblit la France. » Ce Soral qui s’oppose à la violence et à la guerre civile au nom du salut de la France n’a, contrairement à ses prétentions, rien d’un marxiste… mais c’est un parfait stalinien ! C’est avec ce même type d’arguments, avec cette même dévotion envers l’unité nationale que le P « C » F a, à trois reprises, saboté des situations révolutionnaires : en 1936 (Maurice Thorez, secrétaire général du P « C » F : « il faut savoir terminer une grève » ), à la Libération (Thorez, toujours : « produire, produire, encore produire, faire du charbon c’est aujourd’hui la forme la plus élevée de votre devoir de classe, de votre devoir de Français » et « La grève, c’est l’arme des trusts. » ), en Mai 68 (Georges Séguy, secrétaire général de la CGT : « …ce mouvement lancé à grand renfort de publicité qui, à nos yeux, n'a pas d'autre objectif que d'entraîner la classe ouvrière dans des aventures en s'appuyant sur le mouvement des étudiants. » ).

Il arrive aussi à Soral de s’attaquer au « Capital apatride » et au « Capital nomade » . C’est cette même idée qu’il développe lorsqu’il affirme dans une interview que « tous les internationalistes aujourd’hui sont des gens de droite, par essence, tu vois… » Notons en passant que, trois minutes plus tôt, dans cette même interview, il affirmait : « Je ne crois pas à l’essentialisme, les gauchistes essentialistes m’emmerdent, ce sont des crétins et des petits cons ». Pour en venir à ce que révèle, sur le fond, cette citation, Soral – ce « crétin » et ce « petit con » d’essentialiste (ce sont ses termes) – reprend à son compte la vieille antienne stalinienne qui affirme que, par opposition au Capital qui n’a pas de frontières, qui est « cosmopolite », les travailleurs se doivent d’être nationalistes. C’est ballot : Soral le stal’ a oublié que le Manifeste du parti communiste se termine par un appel à l’union des prolétaires de tous les pays…
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyJeu 4 Juin - 2:12:26

6°) Apologie de régimes répressifs

Il n’y a pas besoin de creuser bien longtemps pour s’apercevoir que Soral est contre-révolutionnaire : il suffit de regarder quels régimes et quels chefs d’Etat il admire ! Saddam Hussein (entre autres) est rangé par ses soins dans la catégorie des « chefs d’Etat locaux de puissances alternatives » . Alternatives à quoi ? Sûrement pas au capitalisme, en tout cas ! Le premier fait d’armes de Saddam Hussein est la participation à une tentative d’assassinat, en 1959, du général et Premier ministre marxisant Abdul Karim Qasim qui, l’année précédente, avec d’autres militaires, avait renversé la monarchie iraquienne. Une fois arrivé au pouvoir (avec le soutien des Etats-Unis), à la tête du parti Baas, Saddam Hussein a réprimé férocement ses opposants, notamment les membres du Parti Communiste Irakien (ce qui n’a pas empêché Moscou de continuer à soutenir le régime baasiste… ça en dit long sur la teneur en socialisme de la bureaucratie stalinienne).

Soral fait également l’apologie de Poutine, ex-membre du KGB et bourreau du peuple tchétchène qui, en fait d’« alternative », a surtout parachevé le rétablissement du capitalisme privé en Russie (ouverture à la concurrence du fret ferroviaire, baisse du taux d’imposition sur les sociétés…) et restreint les déjà peu nombreuses libertés démocratiques dont bénéficiaient les Russes ( journalistes assassinés, opposants emprisonnés, désignation par le Président et non plus élection des gouverneurs des sujets de la Fédération de Russie, grande impunité accordée aux membres des groupes fascistes/néonazis qui commettent de nombreuses exactions).

Autre objet d’admiration de Soral : la République islamique d’Iran, régime théocratique où les militants des organisations de gauche ont été exécutés par milliers suite à la contre-révolution islamique et où les minorités (kurdes, arabes) sont soumises à de multiples brimades. Ce régime qui tente de fédérer sa population autour de discours hostiles à l’Occident, aux Etats-Unis, à Israël, sait pourtant miser sur plusieurs lièvres à la fois : dans les années 80, il n’a pas hésité à acheter des armes aux Etats-Unis (qui se sont servis de l’argent récolté grâce à ces ventes pour financer une guérilla d’extrême-droite au Nicaragua : c’est la fameuse affaire Iran-Contra) et à Israël. Les dirigeants iraniens sont également ravis de la décision des Etats-Unis et de la dictature européiste de classer comme organisation terroriste l’Organisation des Moudjahiddines du Peuple Iranien (OMPI), et ils ont sûrement vu d’un bon œil les perquisitions visant l’OMPI opérées en France en 2003. La « lutte contre le terrorisme » (c’est-à-dire, en réalité : le terrorisme d’État) est décidemment sans frontières…




7°) Arrivisme et haine de classe


Soral qui reproche à BHL, Finkielkraut, Cohn-Bendit, etcetera (voir 4°)) leur capacité à retourner leur veste n’a peut-être pas tort sur le fond… Mais il est très mal placé pour parler, sa propre trajectoire politique étant marquée par de nombreux retournements de veste. Après avoir adhéré au mouvement punk, il rejoint le P « C » F. Il finit par quitter ce parti dans les années 90, une fois que l’Union Soviétique s’est cassé la gueule et qu’il s’est rendu compte – soixante ans après tout le monde, mais mieux vaut tard que jamais – que le P « C » F n’est pas révolutionnaire. Il qualifie son Abécédaire de la bêtise ambiante, paru en 2002, de « national-républicain » et paraît alors proche de Jean-Pierre Chevènement. Passade de courte durée puisqu’il se rapproche ensuite à grandes enjambées de l’extrême-droite, jusqu’à rejoindre l’équipe de campagne de Jean-Marie Le Pen en vue des présidentielles de 2007. Mais il est vrai que, dans l’interview où il annonçait son rapprochement avec le FN, Soral affirmait que, faisant cela, il rejoignait un parti « qui pèsera demain 25% minimum » (forcément, puisque « Le Pen, c’est le plus grand résistant au Système de France » !!). Quelle déception au soir du premier tour des présidentielles quand Le Pen, doublé sur sa droite (extrême) par un Sarkozy vraiment très décomplexé, n’obtient « que » 10,44% des voix. Pas grave, Soral a l’explication : « Le Pen mérite la France, mais je ne suis pas sûr que la France et les Français tels qu’ils sont aujourd’hui méritent Le Pen. » Dit plus clairement : les Français sont des cons. Venant de quelqu’un qui passe son temps à glorifier démagogiquement le « Peuple » et la « Nation », c’est plutôt cocasse… A l’échec du FN aux présidentielles vient s’ajouter l’échec, plus net encore, des municipales en 2008, ce qui fait que Soral doit commencer à se demander s’il a misé sur le bon cheval (blanc).
Soral annonce finalement son départ du FN le 1er février 2009, le parti n’ayant daigné lui proposer, en vue des élections européennes, qu’une place d’honneur sur la liste en Ile-de-France. Une simple place d’honneur à lui, Alain Soral, lui qui est « rebelle depuis l’âge de seize ans » , vous vous rendez compte ?!? Comme l’aurait dit une de ses défuntes icônes staliniennes : c’est un scandÂÂÂÂle ! Mais puisqu’il ne veut surtout pas sombrer dans l’oubli et qu’il tient à faire parler de lui à tout prix, Soral se contente finalement d’une place de numéro 5 sur la liste antisém… pardon… « antisioniste » de Dieudonné. On ne sait jamais, dès fois que… Après tout, « les gens sont tellement cons, ils en redemandent… » et puis « un salarié, c’est comme un enfant » . Alors, qui sait ? Ces ânes-là iront peut-être voter…

Le grandissime Soral qui, lui, n’est ni un con ni un salarié, chie sur la Star Academy, les émissions d’Arthur, celles de Stéphane Bern… Le hic c’est que Soral n’a jamais hésité à aller faire la promo de ses bouquins de merde chez Thierry Ardisson ou Evelyne Thomas ! Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais… Soral semble paniqué à l’idée de retomber dans l’anonymat : « Si vous ne faites pas ce qui faut, vous êtes progressivement marginalisés, c’est-à-dire vous ne passez plus dans les grands médias, vous êtes un peu mal vus […] On voit bien ceux qui peuvent se maintenir et ceux qui sont marginalisés, et pourquoi […] Et cette marginalisation elle est bon… au niveau des médias évidemment, c’est-à-dire on est disqualifiés, on n’est plus invités, etcetera... Moi on voit très bien que j’passais beaucoup dans les émissions mais à un moment donné on n’m’a plus vu […] d’ailleurs les gens ne se posent même pas la question ‘tiens, on ne vous voit plus !’ » C’est qu’il doit également se demander comment il va faire pour écouler ses daubes fascistoïdes si, par malheur, il se voit privé de l’accès aux principaux médias et de la notoriété qui va de pair… Aiguillé par son ambition sans scrupules, Soral saura, s’il le faut, changer une énième fois son fusil d’épaule, trouver de nouveaux compagnons de route et de nouvelles tribunes d’où il pourra dégueuler sa prose pseudo contestataire qui, en fait, nuit exclusivement au prolétariat. A moins que ce dernier ne lui en laisse pas l’occasion…






sources :
- Alain Soral, Abécédaire de la bêtise ambiante, Jusqu’où va-t-on descendre ? , Pocket, Paris, 2003
- interview d’Alain Soral après qu’il ait annoncé qu’il rejoignait l’équipe de campagne de Jean-Marie Le Pen, fin 2006 (https://www.dailymotion.com/search/alain%2Bsoral/video/xtjwl_alain-soral-interview-fn )
- interview d’Alain Soral suite au premier tour des dernières présidentielles, 22 avril 2007 (https://www.dailymotion.com/related/xtjwl/video/x1td0v_soral-echec-de-le-pen_news?hmz=74616272656c61746564 )
- Alain Soral, conférence à Fréjus, 23 mai 2008 (https://www.dailymotion.com/relevance/search/soral+fr%C3%A9jus/video/x5snqq_alain-soral-frejus-partie-1_news et https://www.dailymotion.com/relevance/search/soral+fr%C3%A9jus/video/x5snuj_alain-soral-frejus-partie-2_news )
- Alain Soral, conférence « Vers la gouvernance globale » à l’invitation du Parti Populiste, 9 mars 2009 (https://www.dailymotion.com/relevance/search/conf%C3%A9rence+gouvernance/video/x8vz58_alain-soral-conference-090309-parti_news )





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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptySam 6 Juin - 18:27:11

Merci, cette analyse tombe à pic. Sinon je viens de lire ce texte je le trouve pas trop mal : http://www.mondialisme.org/spip.php?article1296

Au sujet de Dieudonné je l'ai longtemps soutenu "en parole" et "moralement" comme beaucoup de monde... Car il avait certaine circonstances atténuantes. Mais en fin de compte déjà ses références à "l'axe américano-sioniste" ou au "complot-sioniste" c'était vraiment limite, mais à l'époque je n'avais pas encore la compréhension que j'ai aujourd'hui du sionisme, et de la lutte des classes. Par conséquent j'avais un penchant pour les théories du complots. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyJeu 15 Oct - 3:04:58

A propos de Dieudonné, un bon tract fait par le collectif antifasciste rennais...






Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral Dieudonne1


Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral Dieudonne2


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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyMar 20 Oct - 0:40:58

Citation :
Soral ressort également une ruse habituelle du fascisme pour servir de « paratonnerre » à la bourgeoisie en temps de crise économique : il dénonce régulièrement et avec insistance le « capitalisme financier spéculatif » et la « finance mondiale spéculative » , espérant que les exploités ne s’apercevront pas que le problème est plus global et que c’est toute la société de classe (Alain Soral compris) dont ils doivent se débarrasser. Dans « Qu’est-ce que le national-socialisme ? », texte daté de juin 1933, Trotsky remarquait déjà que « tout en se prosternant devant le capitalisme dans son entier, le petit bourgeois déclare la guerre à l'esprit mauvais de lucre. »

Citation :
Il arrive aussi à Soral de s’attaquer au « Capital apatride » et au « Capital nomade » . C’est cette même idée qu’il développe lorsqu’il affirme dans une interview que « tous les internationalistes aujourd’hui sont des gens de droite, par essence, tu vois… » [...] Soral [...] reprend à son compte la vieille antienne stalinienne qui affirme que, par opposition au Capital qui n’a pas de frontières, qui est « cosmopolite », les travailleurs se doivent d’être nationalistes. C’est ballot : Soral le stal’ a oublié que le Manifeste du parti communiste se termine par un appel à l’union des prolétaires de tous les pays…

Dans le même genre, le site de Marianne relaie un article titré "La crise a été provoquée par une oligarchie mondiale apatride".

Ah! que ne feraient-ils pas, tous ces chiens de garde de la domination, pour ne pas avoir à prononcer les mots qui fâchent : capitalisme, bourgeoisie, société de classes, etc. Laughing Laughing Laughing
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyVen 23 Oct - 13:48:19

Dans le même genre toujours, j'étais passé à côté de cet article du Point intitulé "Les francs-maçons de Sarkozy". A ce rythme-là, la presse bourgeoise mainstream ne va pas tarder à nous parler du complot des Illuminatis et des reptiliens Twisted Evil


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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyMar 3 Nov - 22:42:19

Un de qui il faut ce méfier aussi c'est Jean Bricmont, il a des positions douteuse au niveau du sionisme. Dans un de ses textes "la désionisation de la mentalité américaine" il insinue qu'Israël contrôle la politique étrangère des USA.

2 extraits du texte :

-"La raison pour laquelle Israël agit comme il le fait est qu’il se sent fort et ce, pour deux raisons : l’une est sa « toute-puissante armée » (qui vient d’être mise à l’épreuve au Liban, de façon non-concluante, pour ne pas dire plus), et l’autre est son contrôle presque total sur la prise de décision politique à Washington, particulièrement au Congrès. La paix au Proche-Orient ne pourra survenir que quand ce sentiment de supériorité israélienne sera détruit et c’est aux Américains qu’appartient la responsabilité de faire une moitié du travail, a savoir arrêter le soutien presque instinctif que les États-Unis apportent à Israël."

-"C’est cette triple couche de contrôle (les dons sélectifs d’argent, la carte de l’antisémitisme, ou plutôt ce bobard, et l’intériorisation) qui donne au lobby sa force spécifique. C’est pourquoi il est si simple également de nier sa force en disant par exemple que, de toute évidence, « les Juifs ne contrôlent pas l’Amérique ». C’est vrai, mais le contrôle direct n’est pas la manière dont cela fonctionne. Les gens qui pensent que ce sont les industries de l’armement ou du pétrole qui mènent le jeu à Washington en ce qui concerne la politique étrangère devraient au moins répondre à la question suivante : comment cela fonctionne-t-il ? Il n’y a aucune preuve que l’industrie du pétrole par exemple ait fait pression en faveur de la guerre en Irak, des menaces contre l’Iran ou de l’attaque du Liban
"
Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un "facho" comme l'on dit certains camarades, mais bon c'est limite... sans compter qu'en plus il est pour manifester contre Israël en présence de gens franchement antisémite.
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyVen 13 Nov - 14:21:02

A propos de Dieudonné, encore...




Citation :
Dieudonné : ni à Rennes ni ailleurs !

Si l’on en croit le myspace de Dieudonné, celui-ci sera de passage à Rennes le 14 octobre. Une visite qui devrait alerter tous ceux qui rejettent les idées des fachos – au nombre desquels il faut désormais compter Dieudonné. Les prises de position passées de Dieudonné (il le dit lui-même : « Je viens de la gauche, de l’extrême-gauche même. ») et son étiquette (usurpée) d’humoriste ne sauraient justifier une quelconque indulgence envers lui… D’autant moins que sa notoriété garantit à ses discours de bénéficier d’une audience relativement importante (là encore, Dieudonné le reconnaît : « J’ai une responsabilité parce que je sais qu’il y a un certain nombre de personnes qui m’écoutent. »)… Et ce qu’il raconte n’est pas agréable à entendre !

Ainsi, Dieudonné, qui se prétend encore parfois opposé au colonialisme, reprend à son compte les pires poncifs visant à justifier les pratiques néocoloniales de la France : « La France est en train de perdre de son influence en Afrique, c’est pour ça que tout devient compliqué. » Les innombrables victimes des régimes dictatoriaux africains soutenus par la France – militairement, si nécessaire – auraient sûrement été ravies d’apprendre qu’elles n’avaient qu’à prendre leur mal en patience, puisque l’emprise hexagonale sur ce continent diminuait…

Mais le véritable cheval de bataille de Dieudonné n’est pas à chercher dans un endroit précis de la planète : en effet, ce sous-fasciste s’est fait une spécialité de dénoncer un « sionisme » vu comme omniprésent, omniscient et omnipotent. L’ « antisionisme » de Dieudonné ne s’explique pas par une préoccupation sincère pour le sort tragique des Palestiniens : il lui sert uniquement à (mal) camoufler son antisémitisme. Si cela était encore à prouver, rappelons simplement que Dieudonné a invité Robert Faurisson sur scène, le 26 décembre 2008. Il a fait remettre à ce négationniste français « un prix de l’infréquentabilité et de l’insolence » par un homme déguisé en déporté juif, puis a enjoint la salle de l’applaudir. Ce que le public n’a pas hésité à faire, certains – sûrement des « antisionistes » ? – criant même des « Faurisson a raison ! » et des « Il a gagné ! Il a gagné ! » Autant dire qu’avec des amis tels que Dieudonné et sa clique (composée d’islamistes, de catholiques réacs, de fachos…), les Palestiniens n’ont même pas besoin d’ennemis !

Dieudonné est, en fait, un pantin au service du système qu’il dit vouloir combattre: il le laisse lui-même entendre lorsqu’il remercie Claude Guéant (secrétaire général de l’Élysée, proche de Nicolas Sarkozy et, accessoirement, ancien directeur général de la police nationale) de lui avoir fait de la publicité à l’approche des dernières élections européennes – où Dieudonné présentait, en Ile-de-France, une liste « antisioniste ».

C’est que la rhétorique de Dieudonné rend un fier service à la France d’en haut... Car, par la grâce du clivage « antisionistes »/sionistes, les classes sociales disparaissent : il n’y a plus de riches et de pauvres, de bourgeois et de prolétaires, de patrons et de salariés…Seulement des « sionistes » et des « antisionistes » ! A qui profite un tel discours ? Aux exploiteurs, évidemment, puisque leur existence même est passée sous silence ! A toutes fins utiles, soulignons qu’en protégeant la France d’en haut, Dieudonné se protège aussi lui-même, ainsi que ses potes friqués Jean-Marie Le Pen et Alain (Bonnet de) Soral. C’est à ce dernier, une fois n’est pas coutume, que reviendra le mot de la fin : Soral évoquait, en 2002, « l’inculte – et désormais pas drôle – Dieudonné » (Abécédaire de la bêtise ambiante, Jusqu’où va-t-on descendre ?, Pocket, Paris, 2003, p. 112).

Inculte et pas drôle, c’est certain ! Mais Dieudonné est également ami avec des xénophobes, des négationnistes et des religieux intégristes ; il est aussi antisémite et pro-colonialiste ; et il nuit à la cause palestinienne en prétendant la soutenir… Autant de bonnes raisons de s’opposer à lui, à ses partisans et à leurs discours.
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyMer 25 Nov - 13:46:29

Calamity Jane a écrit:
Le Gauchiste a écrit:
L’ « antisionisme » de Dieudonné ne s’explique pas par une préoccupation sincère pour le sort tragique des Palestiniens : il lui sert uniquement à (mal) camoufler son antisémitisme.

Ni l'un ni l'autre : Dieudonné accuse les Juifs de tirer la couverture à eux en s'arrogeant le monopole du malheur alors que lui est Noir et vondrait qu'il y ait autant d'heures d'antenne par million de Noirs déportés que par million de Juifs déportés.

C'est assez net dans ses sketches.

L'un n'empêche pas l'autre: l'antisionisme de Dieudonné lui permet effectivement à mal camoufler son antisémitisme. Et il est vrai que dans ces sketches et dans ces interventions, il accuse les juifs d'avoir le monopole du malheur et prétend vouloir rétablir un "équilibre" en diminuant l'importance de la shoah ; mais il ne s'agit là que d'un prétexte lui servant à étaler son antisémitisme en crachant au passage sur la mémoire des immigrés ayant subi "l'humanisme" et "l'ouverture" de certains partisans de son ami Lepen : Ibrahim Ali par exemple. Lepen n'a t'il pas des choses à ce reprocher en Algérie? A l'analyse Dieudonné n'en a rien à foutre des causes qu'il prétend défendre, ce qui l'intéresse c'est insulter les juifs et faire parler de lui. Bref c'est un facho.
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyMer 25 Nov - 22:05:06

Calamity Jane a écrit:
sheerk a écrit:
L'un n'empêche pas l'autre: l'antisionisme de Dieudonné lui permet effectivement à mal camoufler son antisémitisme.
Primo, l'assimilation de l'antisionisme à l'antisémistisme est le discours des sionistes et Dieudonné refuse de marcher dans cette combine.

Citation :
Et il est vrai que dans ces sketches et dans ces interventions, il accuse les juifs d'avoir le monopole du malheur et prétend vouloir rétablir un "équilibre" en diminuant l'importance de la shoah ; mais il ne s'agit là que d'un prétexte lui servant à étaler son antisémitisme
C'est là le discours des sionistes: dès qu'on leur dit que les Juifs sont des humains comme les autres, ils crient à l'antisémitisme (car les Juifs étant le peuple élu de Dieu, ils ne sauraient être des humains comme les autres)

Citation :
en crachant au passage sur la mémoire des immigrés ayant subi "l'humanisme" et "l'ouverture" de certains partisans de son ami Lepen : Ibrahim Ali par exemple.
Cela m'étonnerait qu'un nationaliste noir ait applaudi le meurtre d'un noir.

Citation :
Lepen n'a t'il pas des choses à ce reprocher en Algérie? A l'analyse Dieudonné n'en a rien à foutre des causes qu'il prétend défendre, ce qui l'intéresse c'est insulter les juifs et faire parler de lui. Bref c'est un facho.
La défense de la cause palestinienne n'a rien à voir avec le soutien à la dictature du FLN.
Et en matière d'insultes, c'est Fogiel qui a pris l'initiative de diffuser des insultes racistes envers Dieudonné dans son émission, insultes pour lequelles il a été condamné par la justice.

Laisser entendre que sheerk est "sioniste" et présenter comme du "nationalisme noir" le mariage de Dieudonné avec l'extrême-droite: toi, tu m'as l'air d'être un joli spécimen de sous-fasciste Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyJeu 26 Nov - 21:51:20

Calamity Jane a écrit:


C'est là le discours des sionistes: dès qu'on leur dit que les Juifs sont des humains comme les autres, ils crient à l'antisémitisme (car les Juifs étant le peuple élu de Dieu, ils ne sauraient être des humains comme les autres)

En même temps vue mon "athéisme", les histoires de "peuple élu" ça ne me concerne pas vraiment. Quoiqu'il en soit au cas ou tu l'aurais oublié l'antisémitisme ça existe réellement, par conséquent certaines accusations à ce sujet sont fondées.

Citation :

Cela m'étonnerait qu'un nationaliste noir ait applaudi le meurtre d'un noir.

Je ne dit pas qu'il a applaudi, je dis juste qu'il fait mine de ne pas savoir qui est JM Lepen et ce qu'est le FN. Une omission de sa part aussi flagrante, mérite réflexion : est'il objectif? La réponse est non.

Citation :

La défense de la cause palestinienne n'a rien à voir avec le soutien à la dictature du FLN.
Et en matière d'insultes, c'est Fogiel qui a pris l'initiative de diffuser des insultes racistes envers Dieudonné dans son émission, insultes pour lequelles il a été condamné par la justice.

Ce que je voulais dire à propos de l'Algérie, c'est que la présence française y était illégitime et que sont ami Lepen en fut un fervent partisan -bizarre pour quelqu'un qui ce dit solidaire des peuples opprimés(!!!). Pourquoi dénoncer les liens qui existait entre Israël et le régime d'apartheid en Afrique du Sud ou l'oppression des palestiniens et, faire omission du reste?
Et à propos j'ai jamais dit que Dieudonné avait le monopole de la connerie, les insultes racistes dont tu parles oui j'étais au courant.
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyLun 30 Nov - 4:36:30

Incroyable mais vrai: Alain Soral est tombé sur plus xénophobe et timbré que lui:

https://www.youtube.com/watch?v=9Bf-h0bBPI0
http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20091106010013AAWwtMW

Soral - qui a tant fait, ces derniers temps, pour propager l'antisémitisme sous couvert d' "antisionisme" - attaqué sur ses supposées origines juives: on appelle ça un retour de boomerang...


A part ça, y'a du nouveau du côté des Rapaces, ici et là.
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyMer 2 Déc - 1:23:36

Dossier Conspirationnisme : La bande à Dieudo : Ex-gauchos, néofachos, via la théorie du complot
« Ils sont partout ! » Qui ? La CIA, les sionistes, les Juifs, les francs-maçons, etc. Le conspirationnisme est aussi une passerelle vers l’extrême droite, et la bande à Dieudo un cas d’école.

Qu’est-ce qui pousse certains militants de gauche à se rallier à l’extrême droite ? Souvent, à l’origine, on trouve une quelconque théorie du complot mettant en cause la Maison-Blanche. Puis, comme une pelote qu’on dévide, la suite ne tarde pas à venir : complot maçonnique, complot sioniste, puis complot juif tout court, illuminatis, parfois extra-terrestres… La liste Dieudonné aux Européennes 2009 est un véritable cas d’école.

Dans son numéro d’été, Alternative libertaire a évoqué le melting-pot d’extrême droite qui composait la campagne dite « antisioniste » menée par Dieudonné et Alain Soral aux Européennes 2009. On y retrouvait des néonazis, des nationalistes catholiques, des islamistes, des négationnistes et un certain nombre d’illuminés et de rescapés du FN. Au milieu de ce panier de crabes, quelques individus se réclamant de la gauche progressiste, du syndicalisme ou de l’altermondialisme… Diantre ! Comment expliquer cette association ? On a dit que l’antisémitisme était le seul lien unissant tout ce beau monde. Il y en a un autre : le conspirationnisme.
Effroyable imposteur

De la dénonciation du « complot sioniste » pour la domination du monde à la dénonciation du complot mondial fomenté par les illuminatis, il y a une même logique. Le pseudo psychologue Christian Cotten, présent sur la Liste antisioniste en 2009, se croit perpétuellement persécuté par un complot siono-maçonnique. Pour lui, les attentats de Madrid de 2004 ont été orchestrés par José María Aznar, George W. Bush, Sarkozy et l’État d’Israël. George W. Bush (encore lui !) serait à l’origine des attentats du 11 septembre 2001.

Autre colistier de Dieudonné, le réalisateur Francesco Condemi, « ancien de la LCR, des Verts et militant libertaire » selon ses dires, a commencé à dériver à partir de 2001, en présentant les talibans comme des « alliés » dans la lutte anti-impérialiste… Parmi ses productions, citons État de guerre, film documentaire avec le pape du conspirationnisme : Thierry Meyssan.

Meyssan est, en la matière, le gros morceau de la bande à Dieudo. Ancien membre dirigeant du Parti radical de gauche, ancien animateur du réseau Voltaire (défense des libertés publiques), Meyssan est devenu célèbre en 2002 avec son livre L’Effroyable Imposture sur le 11 Septembre. Dans ce livre, il fait de fréquentes citations du documentaire états-unien Loose Change, réalisé par Dylan Avery, qui lui-même reprend des théories diffusées par le journal d’extrême droite antisémite American Free Press, pour qui le Mossad (services secrets israéliens) est à l’origine des attentats du 11 septembre.

Le livre de Meyssan rencontre un grand succès dans les pays où les États-Unis n’ont pas très bonne presse : Amérique latine, monde arabe et Russie notamment. En 2006 un voyage au Liban pour une tournée « anti-impérialiste » réunissait justement Dieudonné, Thierry Meyssan, Alain Soral (ex-PCF, ex-FN), Frédéric Châtillon (ancien du Gud, groupuscule fasciste des années 1970-1990) ou encore Marc Robert (ex-PS, ex-FN). Le voyage avait pu se faire grâce aux connexions entre l’ex-Gud et certains réseaux syriens, notamment celui du général Tlass, ancien ministre de la Défense et auteur en 1987 du livre L’Azyme de Sion [1], consacré aux… crimes rituels perpétrés par des rabbins ayant besoin de sang humain pour fabriquer du pain azyme ( !), reprenant certains mythes chrétiens médiévaux.
Fascistes blancs et fascistes noirs

D’autres membres de la Liste « antisioniste » empruntent également au conspirationnisme. Ainsi le Parti solidaire français (PSF), un groupuscule rouge-brun dont Emmanuel Grilly, colistière de Dieudonné, est une des responsables, pourfend entre autres le complot des réseaux occultes contre la France : les « sectes maçonniques » et la « république sioniste et cosmopolite qui a assuré la ruine de la France depuis deux cents ans » [2].

Le PSF est l’équivalent blanc du Mouvement des damnés de l’impérialisme (MDI), groupe suprématiste noir dirigé par l’inénarrable petit führer Kemi Seba, qui dans sa profession de foi prétend « mettre un terme à l’hégémonie des impérialistes (axe américano-sioniste, illuminatis et autres groupes occultes impérialistes) ». La boucle est bouclée !

Guillermo (AL Angers)
Un business devenu lucratif

Le conspirationnisme est une petite entreprise prospère. Révélations de vérités cachées, ouvrages sur les sociétés secrètes qui guident le monde ou autres complots occultes assurent succès de librairie, de cinéma et bien sûr espèces sonnantes et trébuchantes.

On passera rapidement ici sur le nouvel opus du romancier Dan Brown qui, d’ici quelques jours, risque de saturer tout ce que la France compte de têtes de gondole et dont la mise en place obéit à un savant marketing du secret (on ne sait jamais : les francs-maçons pourraient assassiner l’éditeur sur commande de la CIA pour contrer le Prieuré de Sion !).

Dans un autre registre, Thierry Meyssan fait carton plein depuis 2002 avec son livre L’Effroyable imposture, best seller, traduit en 28 langues suivi par un second livre, Le Pentagate, histoire d’exploiter le filon. Installé au Liban, Thierry Meyssan mène depuis quelques années une sorte de diplomatie parralèlle conforme aux intérêts de l’Iran et de la Syrie, où il est devenu une sorte de notable.

Aux États-Unis, Loose change, une série de documentaires écrits et réalisés par Dylan Avery à partir de 2005, et qui avance que les attaques du 11 Septembre relèvent d’une action émanant du gouvernement américain, serait devenu selon le magazine Vanity Fair le premier blockbuster du web. Un million de DVD ont été vendus dans le monde, assurant la notoriété et la fortune du groupe d’étudiants qui sont entrés dans le business d’Avery.

E. K.

[1] Réédité sur Internet en 2007 par l’Aaargh, un groupe négationniste.

[2] Nota : l’idéologie sioniste n’existe en fait que depuis environ 120 ans.


Source : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3223
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptySam 7 Aoû - 10:20:11

En ce moment en Belgique un projet est en train de voir le jour, celui de créer une CNT, et cela m'a amené à connaître certaines personnes et, dans le tas je suis tombé sur un mec qui poste des émissions d'un certain Pierre Hillard au sujet du NWO, la mondialisation et sur les théories du complot (je n'ai pas regardé les vidéos car ma connexion ne me le permet pas en ce moment).
Néanmoins, j'ai tapé son nom sur google et je suis tombé sur : Egalité et Réconciliation, Réseau Voltaire, alter-info, mondialisation.ca, Radio Courtoisie et le Figaro(ouf un journal juste de droite).
Comme on le voit il semble être fort apprécié de la mouvance sous-fasciste.

J'ai bien entendu prévenu le "camarade" en question et... pas de réponse. Alors qu'il a posté a nouveau des articles de ce mec Rolling Eyes
Enfin si pas de réponse d'ici quelques jours je saurai à quoi m'en tenir.

Il y a un certain temps j'ai aussi tenté de prévenir les modérateurs du site "les insoumis" et la aussi pas de réponse. Enfin si une juste pour me dire que mon mail serait lu par tous les admins du site. Rolling Eyes

Il est fort connu ce Pierre Hillard? Moi je n'en avais jamais entendu parlé avant.


EDIT :

En parlant du site des "insoumis" ils ont eux aussi mis ce fa(u)meux Pierre Hi... en avant. C'est marrant je ne suis pas étonné.
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyLun 20 Déc - 15:58:51

Je poste ça ici même si ça n'a rien avoir avec le cas d'Alain Soral, mis à part que c'est proche de la même mouvance. Ce texte tourne sur le net, mais je ne sais pas qui l'a écrit. Mais ça n'est pas important de toute manière. Pour Jean Bricmont je pense qu'il n'y a plus de doute à avoir à son sujet...



De la liberté d’expression en général, et du cas Bricmont en particulier



Paris a reçu ce week-end la visite de Jean Bricmont, intellectuel belge marqué à gauche, lors de deux débats : l’un autour de la liberté d’expression, organisée à la CIP par Radio libertaire, dans lequel il était dans le public, et l’autre en tant qu’intervenant principal au café Le Lieu-Dit, autour du film Manufacturing Consent consacré à Noam Chomsky.

Jean Bricmont a une position de défense absolue de la liberté d’expression qui le conduit à s’opposer à toute forme de censure, y compris lorsqu’elle touche des adversaires et des ennemis politiques comme des négationnistes. Si on peut ne pas partager cette analyse, elle est sur le fond tout à fait défendable.

Ce qui pose problème en revanche, c’est de défendre cette liberté d’expression avec des fascistes [1], de leur accorder des interviews [2] ou encore de publier dans leurs médias [3]au risque de leur donner une respectabilité et d’entretenir un confusionnisme qui ne va pas aider les militants qui les combattent sur le terrain.

Faire de la politique, c’est faire des choix, et c’est aussi savoir clairement distinguer ses amis de ses ennemis. Or, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. Il nous semble qu’un intellectuel engagé ne peut vivre en état d’apesanteur sociale au point de faire abstraction et du contexte social et politique concret dans lequel il évolue lorsqu’il prend position, ce qui inclut la prise en compte des rapports de force en cours, qui ne sont pas forcément en faveur de l’antifascisme. Un intellectuel de la renommée de Bricmont devrait en tenir compte lorsqu’il contribue par ses interventions à renforcer symboliquement nos adversaires [4]. Et la lutte pour la liberté d’expression ne saurait se mener isolément des autres luttes en cours, dont elle dépend intimement.

Nous posons donc la question : si Bricmont est sincèrement de gauche, pourquoi sert-il ainsi les intérêts des adversaires les plus zélés de ce courant, qui ont d’ailleurs toujours su s’allier quand il le fallait aux capitalistes et à leurs complices – la Cagoule était par exemple financée par les Bettencourt, le Gud ou Occident nous ont aussi donné quelques beaux exemples d’opportunisme politique – malgré toutes leurs dénégations et leurs discours soit-disant « anticapitalistes » ?

Pour illustrer notre propos, il nous semble intéressant de publier ci-dessous un texte d’Henri Goldman, membre de l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (équivalent de l’Union française juive pour la paix) et rédacteur en chef de la revue Politique intitulé « Pétition : on peut tout signer, mais pas avec n’importe qui », qui traduit bien notre point de vue à l’égard de la pétition signée récemment (et sans doute en partie rédigée) par Bricmont aux côtés de nombreux fachos notoires, pour défendre la liberté d’expression du négationniste Vincent Reynouard et demander l’abrogation de la loi Gayssot (à laquelle certains d’entre nous s’opposent par ailleurs) [5]. Car il est évident, malgré toutes les dénégations de Bricmont, que les noms des signataires d’une pétition a autant de sens politique que le texte de cette même pétition.

Nous vous invitons vivement à consulter l’original de ce texte d’Henri Goldman

http://blogs.politique.eu.org/Petition- ... igner-mais

pour des infos complémentaires (notes de bas de page, liens vers d’autres sites) et à lire le court échange entre l’auteur et Jean Bricmont dans les commentaires qui le suivent.

Il est à noter que Jean Bricmont a trouvé de bon goût de répondre à ce texte dans un lieu d’une neutralité politique à toute épreuve : le blog de Paul-Eric Blanrue.

http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article444

Et ce sans même prendre la peine de mettre un lien vers le texte auquel il entendait répondre.

Signé : des anarchistes en colère

Pétition : on peut tout signer, mais pas avec n’importe qui

Par Henri Goldman

L’affaire n’a pas fait grand bruit en Belgique. Un certain Vincent Reynouard. Français résident en Belgique, a écrit une brochure de 16 pages intitulée « Holocauste ? Ce que l’on vous cache… » dans laquelle il conteste l’existence des chambres à gaz et l’ampleur du judéocide. Arrêté à Bruxelles en août 2010, il purge en ce moment une peine d’un an ferme à la prison de Valenciennes en vertu de la loi Gayssot de 1990 qui interdit le fait de « contester […] l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité tels qu’ils sont définis par l’article 6 du statut du tribunal militaire international [dit de Nuremberg] annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945. ». Je précise que Reynouard se réclame ouvertement de l’idéologie national-socialiste.

Là-dessus, le dénommé Paul-Éric Blanrue, co-auteur de l’impérissable Carla et Nicolas, chronique d’une liaison dangereuse (Scali, 2008), avec le concours du professeur Jean Bricmont de l’UCL qui en sera le premier signataire, décide de lancer une pétition pour protester contre cette incarcération. La pétition précise bien : « Il ne s’agit pas […] de soutenir les idées de Vincent Reynouard mais de défendre son droit à les exprimer et, ce faisant, de défendre un des principes fondamentaux de la République française. » L’objectif, à cette occasion, est de demander l’abrogation de la loi Gayssot, considérée comme une loi liberticide.

Depuis son entrée en vigueur, cette loi a fait l’objet de très nombreuses contestations. En 2005, cette contestation s’est élargie à l’ensemble des « lois mémorielles ». Une pétition (« Liberté pour l’histoire ») demandant leur abrogation fut signée par 19 historiens de premier plan, de Pierre Nora à Marc Ferro en passant par Jean-Pierre Vernant, René Rémond et Pierre-Vidal-Naquet (tous trois décédés depuis). Pourtant, aucun d’entre eux ne se retrouve parmi les signataires de la pétition en soutien à Vincent Reynouard, pas plus que d’autres adversaires connus des « lois mémorielles » comme Robert Badinter ou, en Belgique, mon ami Mateo Alaluf.

Car la principale curiosité de cette pétition, c’est le profil de ses signataires, dont de nombreux Belges. Parmi eux, à côté de tous ceux qui me sont inconnus et de quelques personnages particulièrement troubles comme Thierry Meyssan ou Robert Ménard, de Reporters sans frontières, je repère deux catégories de signataires au profil marqué. En très grand nombre, des personnages qui cousinent sans aucune ambiguïté avec l’extrême droite antisémite. Citons, en France, parmi une kyrielle d’autres, Jean-Yves Le Gallou, ancien député européen du FN, les journalistes François Brigneau (Rivarol, Présent…), Roland Helie et Michel Schneider (Nationalisme et république), l’ancien membre de l’OAS et conseiller régional du FN Pierre Descaves, Alain Soral, gourou de la mouvance rouge-brune et grand supporter de Dieudonné qui fut lui-même un des premiers signataires de la pétition, Robert Faurisson, le « pape » du négationnisme en personne, Jean Brière, exclu en 1991 des Verts français pour antisémitisme, l’écrivain catholique-traditionnaliste Anne Brassié… Et, parmi les signataires belges, Siegfried Verbeke, ancien dirigeant du Vlaamse Militante Orde, Michel Delacroix, ex-sénateur du Front national (celui qui chantait « Ma petite Juive est à Dachau… »), Koen Dillen, ancien député européen du Vlaams Blok et fils de son fondateur. Ceux-là sont, pour leur part, totalement d’accord avec les thèses de Reynouard. À côté d’eux, on dénombre malheureusement quelques militants égarés d’une certaine gauche antisioniste obsessionnelle, que je n’accuse pas pour autant de négationnisme actif. En réalité, cette question ne les intéresse pas. Leur mobile, en soutenant cette pétition, est de poursuivre la dénonciation sans relâche de l’instrumentalisation par Israël du génocide nazi, une instrumentalisation qui ferait régner un véritable terrorisme intellectuel empêchant toute critique de ses agissements. Pour eux, cette cause est tellement importante qu’on ne doit pas s’interdire, en la poursuivant, de s’allier avec d’authentiques nazis, leur conférant ainsi une nouvelle respectabilité. Mesurent-ils la gravité d’un tel geste et le tort qu’ils portent ainsi à la cause qu’ils prétendent défendre ?

Lors du vote en 1990 de la loi Gayssot et en 1995 de la loi belge contre le négationnisme, je m’y étais opposé. Mais aujourd’hui, il me semble que leur abolition donnerait un très mauvais signal. Il vaudrait simplement mieux préciser que ce n’est pas la recherche historique qui est visée mais seulement l’appel à la haine qui prend cette recherche comme paravent. Dans ce sens, il me semble légitime d’élargir la loi de 1995 aux génocides subis par les Tutsis et par les Arméniens. Mais j’ai des amis qui pensent autrement, avec d’excellents arguments.

Mais ceux-là n’auraient jamais accepté de laisser planer le moindre doute sur la réalité du judéocide et de ses modalités. Jamais ils ne se compromettraient avec des négationnistes avérés pour quelque prétexte que ce soit. L’hostilité, mille fois justifiée, aux agissements de l’État d’Israël et à sa propagande ne saurait d’aucune manière servir de prétexte au recyclage des fascistes.

Face au négationnisme, les meilleurs militants de la cause palestinienne n’ont jamais failli. Ils n’ont pas dit, comme l’écrivain Michel Drac justifiant sa signature en bas de la pétition : « Les thèses des révisionnistes m’intéressent assez peu ». Ils n’ont pas plaidé pour une liberté d’expression illimitée quand elle n’est que l’alibi de l’incitation à la haine. Ils ont parfaitement compris que, d’une certaine manière, « négationnisme et sionisme se confortent mutuellement ». Quand, en 2001, une conférence négationniste fut organisée à Beyrouth à l’initiative de courants néonazis et avec la participation annoncée de Roger Garaudy, quatorze intellectuels arabes demandèrent dans un appel son interdiction. Parmi eux, Mahmoud Darwich, Elias Sanbar et Edward Saïd. Si je peux me permettre, prenez-en de la graine, camarades.

[1] Nous employons ce terme de manière générale, comme un synonyme d’« extrême-droite », bien que nous ayons tout à fait consciences des nuances qu’il faudrait y apporter, mais ce n’est pas l’objet ici.

[2] Par exemple à Clap 36, la boîte de prod’ de Dieudonné, interview dans laquelle Bricmont dézingue la « gauche morale » qui ferait du « chantage à l’antisémitisme » à l’égard de Dieudonné – non pas que ce chantage n’existe pas en certaines circonstances (il n’est d’ailleurs pas exclusivement le fait de la « gauche morale », mais aussi de la droite sioniste la plus réactionnaire) : on l’a vu utilisé contre Daniel Mermet, Edgard Morin ou plus récemment "Joseph Kessel" (EDIT : petite erreur dans le texte il s'agit en faite de Stéphane Hessel). Mais le problème ici est que Dieudonné est réellement antisémite.

[3] Par exemple sur le blog de Paul-Eric Blanrue, soutien de Dieudonné et de Faurisson dont l’avocat, John Bastardi-Daumont, a fait fermer le forum de l’Action antifasciste

http://forum.actionantifasciste.fr/

il y a quelques mois sans que cela ne pose visiblement de problèmes à Blanrue ou Bricmont, pourtant si prompts à défendre par ailleurs la liberté d’expression.

[4] Ce qui est de l’ordre du symbolique se traduisant concrètement sur le terrain par une recrudescence des violences émanant de groupuscules d’extrême-droite, qui se permettent même désormais de s’inviter à nos manifs à l’occasion.

[5] A ce propos, notons d’ailleurs que Bricmont n’a visiblement pas signé la pétition de soutien à Jean-Marc Rouillan, ré-enfermé il y a deux ans pour avoir fait valoir son droit à la liberté d’expres​sion(dont il est privé, n’ayant pas le droit de s’exprimer sur son passé de combattant révolutionnaire) sur décision beaucoup plus arbitraire que celle qui a conduit à l’enfermement du négationniste Vincent Reynouard. Simple oubli ? Le texte de cette pétition et la liste de ses signataires peuvent être consultés sur le site de CQFD.

http://www.cequilfautdetruire.org/petitions/?petition=1
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptyMer 2 Fév - 17:21:29

Bonjour à tous, excellent article sur soral.
Pour le peu que ce crapeau apparait à la télé ces derniers temps, il ne cesse de rabacher sa nouvelle lubie qui consiste à faire gober que la finance juive a convoqué le "juif" Trotsky alors que ce dernier était encore aux états unis, et ce, pour l'aider à renverser le tsar à son retour au pays !
Pour le reste, on retrouve les bobards typiques de l'extrême droite classique, sauf que soral dans le domaine manque beaucoup de talent...Ce garçon n'a pas l'intelligence adaptée à ses prétentions, par contre on sent monter en lui les névroses attachées à tous les furher en herbe de la planète. Pour résumer, soral est le plus beau, le plus fort et le plus intelligent.
Dans "sociologie du dragueur" il pose pour le play boy qu'il voudrait être mais qu'il n'est pas, sa gueule en témoigne.
Par la suite il se déclare intellectuel, essayiste cinéaste, sociologue, voir Marxiste, ce qu'il est encore moins. Le pire est que ce type s'imagine réellement être un dialecticien érudit !
Sa nouvelle grille de lecture de la lutte de classe lui permet de classer le peitit bourgeois réactionnaire qui trime 12 heures par jour dans son atelier pour joindre les deux bouts, dans le camps des "travailleurs", unissant ouvriers et petits patrons contre la finance juive internationale ! Soral montre ainsi qu'il n'a aucune notion du Marxisme et de l'antagonisme des classes et passe pour un abruti, même devant le novice qui n'a lu que le manifeste du parti communiste de Marx.
Enfin, soral est le plus fort, il est boxeur, veut casser la gueule à besancenot, et pose torse nu sur son site de merde...
Soral est ainsi paré du déguisement militaire du "chef" infaillible, mais hélas pour lui, sa matraque est en mousse, la petite bourgeoisie en furie devant la peur de sa prolétarisation ne lui a accordé aucun des brevets dont il s'auto décore à longueur de temps!
pathétique....
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MessageSujet: Re: Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral   Analyse détaillée de la "pensée" d'Alain Soral EmptySam 5 Fév - 2:41:30

le droit à la paresse a écrit:
il ne cesse de rabacher sa nouvelle lubie qui consiste à faire gober que la finance juive a convoqué le "juif" Trotsky alors que ce dernier était encore aux états unis, et ce, pour l'aider à renverser le tsar à son retour au pays !

Elle est pas mal celle-là ! ^^
C'est d'autant plus absurde que Trotsky était encore aux États-Unis quand la Révolution de Février 1917 a abattu le tsarisme ! lol!

Nous n'en avons pas encore tout à fait fini avec ce genre de baveries sous-fascistes, puisqu'Alain Bonnet de Soral sort un nouveau bouquin dans quelques jours...
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